La facture répond à un certain nombre d’obligations. Mais quelles sont les mentions obligatoires ? Qu’en est-il avec la généralisation de la facture électronique ? Quelles sanctions sont prévues en cas d’anomalie ? On fait le point.
IMPORTANT :
Ce qui change
Initialement prévue au 1er juillet 2024, l’obligation pour les entreprises établies en France de recevoir et d’émettre des factures électroniques s’appliquera progressivement à partir du 1er septembre 2026, selon le calendrier fixé par la loi de finances pour 2024.
La facturation électronique concerne l’ensemble des opérations d’achats et de ventes de biens et/ou de prestations de services réalisées entre entreprises établies en France et assujetties à la TVA.
Quatre nouvelles mentions obligatoires devront figurer sur les factures émises aux dates prévues :
Factures électroniques : comment ça fonctionne ?
La facture peut être émise par voie électronique, sous réserve que l’acheteur formalise son acceptation. Dans tous les cas, le contenu d’une facture dématérialisée doit correspondre à celui d’une facture papier comportant strictement les mêmes mentions obligatoires.
L’ordonnance n° 2021-1190 du 15 septembre 2021 généralise la facturation électronique dans les échanges entre entreprises assujetties à la TVA établies en France.
Le déploiement sera progressif :
A partir du 1er septembre 2026 :
A partir du 1er septembre 2027 :
Un ensemble d’outils à destination des entreprises
Plus de 70 plateformes de dématérialisation partenaires (PDP) ont déjà été immatriculées sous réserve par la Direction générale des Finances publiques (DGFiP). Ces plateformes seront habilitées à assurer toutes les fonctionnalités en matière de facturation électronique : émission et transmission des factures électroniques à destination du client, transmission des données de factures, de transactions et de paiement à l’administration.
Les entreprises peuvent consulter la liste de ces PDP depuis l’espace partenaires sur impots.gouv.fr.
Le projet sera poursuivi en privilégiant la construction d’un annuaire des destinataires, indispensable aux échanges entre les plateformes, et d’un concentrateur des données permettant leur transmission à l’administration fiscale.
Quelles sont les règles concernant la forme de la facture ?
Une facture est une note détaillée des prestations services réalisées ou des marchandises vendues. Elle doit répondre à un certain nombre d’obligations concernant la forme :
A Noter
Factures dans une monnaie et langue étrangère
Une entreprise établie en France peut également sous certaines conditions :
La date à laquelle la facture est émise doit obligatoirement être mentionnée.
Il s’agit d’un numéro unique pour chaque facture, qui est basé sur une séquence chronologique et continue, et doit apparaitre sans rupture, une facture ne pouvant être supprimée. La numérotation peut éventuellement se faire par séries distinctes (par exemple avec un préfixe par année), si les conditions d’exercice de l’activité le justifient.
Il s’agit de la date à laquelle est effectuée (ou achevée) la livraison des biens ou la prestation de service.
Les informations suivantes doivent figurer sur la facture :
Les informations suivantes se doivent d’être présentes sur la facture :
Le numéro du bon de commande est obligatoire s’il a été préalablement émis par l’acheteur.
Doit apparaitre ici le numéro d’identification à la TVA du vendeur et du client professionnel (seulement si ce dernier est redevable de la TVA).
Ces mentions ne sont pas obligatoires pour les factures dont le montant hors taxe est inférieur ou égal à 150 €.
La nature, marque, et référence des produits doivent être mentionnés ainsi que les matériaux fournis et la main d’œuvre pour les prestations.
De même, la dénomination précise, la quantité, le prix unitaire hors taxes et le taux de TVA ajoutée, ainsi que les éventuelles remises et autres rabais doivent apparaitre.
Il s’agit du prix unitaire hors TVA des produits vendus ou taux horaire hors TVA des services fournis.
Notamment si différents taux de TVA s’appliquent, ils doivent apparaître de manière claire par lignes.
Sont concernés ici les rabais, ristournes, et remises à la date de vente ou de la prestation de service, à l’exclusion des opérations d’escompte non prévues sur la facture.
Bien évidemment, les sommes hors taxe et toutes taxes comprises doivent apparaitre obligatoirement sur la facture.
L’adresse de facturation doit apparaître sur la facture si celle-ci est différente de celle du siège social de l’entreprise.
Doivent obligatoirement figurer :
Depuis le 1er juillet 2021 les documents de facturation doivent mentionner l’existence et la durée de la garantie légale de conformité de deux ans minimum pour les catégories de biens déterminés par le décret n° 2021-609 du 18 mai 2021.
Notez que le décret exclut les biens vendus dans le cadre d’un contrat conclu à distance ou hors établissement.
D’autres mentions doivent être inscrites sur la facture selon les cas particuliers suivants :
Ajouter la mention : « Membre d’une association agréée, le règlement par chèque et par carte bancaire est accepté ».
Ajouter la mention « TVA non applicable, art. 293 B du Code général des impôts ».
Ajouter la mention « Exonération de TVA, article 262 ter, I du CGI »
Ajouter la mention « Autoliquidation de la TVA par le preneur »
Mention « auto-liquidation de la TVA ». Indiquer qu’il s’agit d’un « montant hors taxe ».
Mention de l’assurance souscrite au titre de l’activité.
Les entreprises ne respectant pas les règles de facturation s’exposent aux amendes suivantes :
Les factures doivent être conservées pendant dix ans, en leur qualité de pièces comptables.
Elles peuvent être conservées sous format papier ou électronique.
27/11/2024 -